A l'issue de l'époustouflante prestation des Derviches Tourneurs de Damas au Chateau de Flaux en 1997, je demandai à l'un d'entre eux comment il pouvait tourner aussi longtemps sans perdre l'équilibre... Il me répondit que tout son être physique était tel un conducteur d'énergie tendu entre forces terrestres et forces cosmiques. Ainsi cette attitude lui conférait le pouvoir spirituel de tourner ainsi, presque indéfiniment, sans pour autant jamais chuter. Les artistes, gardiens fragiles et rares de la mémoire de nos origines, nous rappellent au sacré. Ils répètent sans cesse que seule la quête spirituelle alliée au langage de la terre, des étoiles, de la montagne, du désert, de la mer, de la pluie et du vent donnera à l'humanité sa véritable dimension. En ces temps troublés, puisse notre civilisation s'inspirer de cette petite histoire ! S'inspirer de cette capacité à exhausser nos âmes pour préserver aujourd'hui et demain l'équilibre de nos sociétés... Autres Rivages se reflètent dans ces pensées... Christian Florentin